À propos de Speak-Uppers

Signaler la violence au travail ; mieux respecter les différences dans la sphère professionnelle.

La violence au travail

La violence est un phénomène principalement individuel. On retrouve à tous les étages de la société, notamment dans le monde du travail.

Profondément ancrée dans nos cultures, mal identifiée et toujours minimisée, la violence est encore considérée par beaucoup comme un mode de gestion efficace pour obtenir des résultats rapidement. Mais elle est progressivement perçue comme un moyen injuste, archaïque et contreproductif de gérer le collectif. Elle est, en effet, toujours vécue douloureusement par celles et ceux qui la subissent.

Conscients de ses effets néfastes, le législateur (au moyen des lois) et les organisations privées (dans le cadre de leur démarche RSE) tentent d’encadrer ces dérives individuelles, contreproductives pour l’ensemble de la société. Mais leur succès est mitigé.

Les dispositifs d’encadrement de la violence au travail et leurs limites

La loi permet de poursuivre les cas avérés de violence au travail. Mais le problème pour la victime est de rassembler les preuves correspondantes. En effet, une violence ne prévient jamais lorsqu’elle a lieu. Et il est bien souvent trop tard pour pouvoir rassembler des éléments justificatifs. Cette situation rend la loi souvent inopérante. Ce qui laisse le champ libre à celles et ceux qui usent de la violence, surtout si celle-ci a été préméditée et donc organisée.

Sans preuves, la parole des victimes est souvent mise en doute. Quand elle n’est tout simplement pas ignorée, du fait du tabou qui entoure la violence. De dépit, quand ça n’est de honte, la plupart des victimes se taisent, renforçant ainsi leur vulnérabilité.

Quant aux dispositifs internes mis en place par les organisations pour recueillir la parole des victimes, ils se heurtent bien souvent au problème de la perte d’anonymat, ainsi qu’au phénomène de mise à l’écart. Malgré leur désir de justice, les victimes, déjà fragilisées, n’aspirent qu’à un retour à la normale.

La violence au travail, un phénomène persistant

Les dispositifs mis en place par le législateur et les organisations ont, certes, le mérite d’exister. Et l’on a pu croire à leur relative efficacité jusqu’à ce que la déferlante #metoo, rendue possible par le développement des réseaux sociaux, montre l’étendue d’un phénomène en réalité largement sous-estimé.

Et la société faisant soudain mine de découvrir ce que les victimes nous disaient depuis longtemps sans qu’on daigne les entendre : une violence persistante - très présente au travail - ancrée profondément dans nos croyances et nos habitudes, contre laquelle les dispositifs existants n’ont qu’une efficacité limitée.

Il est désormais clair que la lutte contre ces violences relève du changement culturel individuel, qui dépasse largement les compétences du législateur et des organisations. Le changement doit venir des individus eux-mêmes - des salariés en 1er lieu.

Un outil pour libérer la parole

C’est dans cette logique que nous avons développé Speak-Uppers. Pour offrir aux salariés un outil gratuit leur permettant de signaler anonymement les violences subies ou observées au travail. Un outil indépendant de leur employeur. Une plateforme leur permettant d’échanger anonymement avec des personnes choisies pour leur capacité à les aider au sein de leur organisation. Un outil qui consigne les différentes interactions entre victime et organisation. Ceci pour que chacun se sente concerné par la lutte contre la violence au travail.

Vous êtes victimes d’un harcèlement en milieu professionnel ? D’une discrimination de la part d’un collègue ? Vous avez vécu une agression sur votre lieu de travail ? Vous subissez des violences au travail ?

Vous aussi, vous pouvez faire changer les mauvais comportements au travail !